Gueules Noires à Avignon : un décor XXL pour un Off pas comme les autres

Posté par DNDominique Nemer

Gueules Noires à Avignon : un décor XXL pour un Off pas comme les autres

Avignon, c’est déjà un marathon. Mais cette année, avec Gueules Noires, on a corsé le jeu : on a débarqué avec un décor immense. Pas un petit panneau qu’on replie en deux minutes, non. Un vrai mastodonte qui tenait plus de la mine que du théâtre de poche.

Le trajet, déjà une aventure

Transporter le décor jusqu’à Avignon, c’était presque une performance en soi. Entre les camions trop petits, les virages serrés, et les équipes techniques qui se demandaient si “ça va passer par la porte ?” – on avait déjà l’impression de jouer une pièce avant même de monter sur scène.

L’installation : sueur et poussière

Une fois dans la salle, rebelote. Monter ce décor, ça voulait dire visser, porter, ajuster, transpirer (beaucoup). À un moment, un pan entier a semblé vouloir rester coincé entre deux murs : on a eu droit à dix minutes de Tetris grandeur nature. Mais quand enfin tout a été en place, la scène s’est transformée. On n’était plus dans un petit théâtre du Off, on était dans une galerie minière, sombre et puissante.

La réaction du public

Et c’est là que la magie a opéré. Les spectateurs, habitués aux décors minimalistes du festival, sont restés scotchés. Certains prenaient le temps de le toucher avant même que la pièce commence. À la fin, on a entendu des “merci de nous avoir fait descendre sous terre”. Preuve que le décor ne servait pas juste de toile de fond : il racontait déjà une histoire.

Un souvenir gravé

Pour nous, ce passage à Avignon restera comme une victoire collective : avoir osé ramener un décor hors norme dans un cadre où tout pousse à faire petit, léger, rapide. Et montrer que la mémoire ouvrière mérite, elle aussi, un espace immense.

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